Microsoft dévoile la Surface 3 : tablette et PC à la fois

Par  ET 
Microsoft a dévoilé mardi sa nouvelle Surface 3, un hybride entre un ordinateur portable et une tablette, qui sera disponible le 7 mai 2015. La dernière-née des laboratoires de Redmond est la petite soeur de la Surface Pro 3, un produit lancé par Microsoft en 2014 et largement salué par la critique. Positionnée sur l'entrée de gamme pour séduire notamment les étudiants, la Surface 3 dispose d'un écran réduit à 10,8 pouces (contre 12 pouces pour la version pro), mais elle gagne ainsi en poids : elle ne pèse que 622 grammes. La version 64 Go est proposée à 599 euros, et la version 128 Go à 719 euros.

La Surface 3 conserve les atouts qui ont fait le succès de la gamme : un port USB 3, un emplacement pour carte mémoire micro-SDHC, un pied ajustable intégré et un clavier-rabat amovible. Indispensable, ce dernier n'est toujours pas inclus dans le prix de vente : il faut ajouter 149 euros ! Pas inclus également, le stylet (49,90 euros) qui est pourtant attrayant, ne serait-ce que pour l'option peinture numérique (déjà disponible avec la Surface Pro 3). Avis aux amateurs d'arts graphiques : cet accessoire donne l'impression de diluer des couleurs pures sur une palette à l'aide d'un pinceau. Et l'on irait bien reproduire en plein air de grands espaces sur la Surface 3, façon Monet ou Cézanne !

Un processeur modeste

La Surface 3 est un véritable ordinateur en plus d'être une tablette. Avec un système d'exploitation complet, Windows 8.1 (et, dès l'été, Windows 10 gratuitement), elle peut en théorie faire tout ce qu'un ordinateur de bureau peut faire. C'est un véritable avantage face à l'iPad d'Apple, restreint par le système iOS, et aux tablettes de Samsung ou de LG, équipées du système mobile de Google, Android. Sur la tablette de Microsoft, on peut installer la suite bureautique Office complète, son navigateur web préféré ou encore Photoshop. Il n'est pas obligatoire de passer par les magasins d'applications propriétaires des éditeurs, comme l'App Store d'Apple ou le Play Store de Google.
Au rayon des bonnes nouvelles, on appréciera aussi que Microsoft ait doté sa nouvelle venue d'un chargeur électrique universel micro-USB, le standard adopté par l'ensemble de l'industrie pour les produits nomades, à l'exception d'Apple. Si la Surface Pro 3 était trop gourmande en énergie pour ce type de branchement, la Surface 3 reste parfaitement dans les clous. Une fois pleinement chargée, la batterie permet 10 heures d'autonomie en lecture vidéo, promet Microsoft.

"Attention, ça va faire du bruit"

Autre bon point : la charnière du pied intégré est plus résistante qu'avant. Cependant, il faut désormais se cantonner aux quatre inclinaisons proposées par Microsoft alors que la Surface Pro 3 peut être ajustée au millimètre près. Lors de notre prise en main, un représentant de Microsoft nous prévient : "Attention, ça va faire du bruit." Pour nous prouver que la nouvelle charnière est très résistante, il déploie le pied de la Surface 3 et abat son poing sur la tablette. Résultat : la charnière se déboîte avec fracas, mais ne casse pas. Cerise sur le gâteau, elle se remboîte en un clin d'oeil. Ouf. Les maladroits apprécieront !
Toutefois, quelques points pourraient amputer le succès de la tablette. La Surface 3 n'est pas équipée comme sa grande soeur d'un processeur puissant. En lieu et place des Core i3, i5 ou i7 d'Intel sur la Pro 3, on trouve sur la Surface 3 un processeur Atom, beaucoup plus modeste lorsqu'il s'agit de puissance graphique notamment. Inutile d'espérer faire du montage vidéo ou des jeux gourmands : il faut plutôt se tourner vers la Surface Pro 3, qui restera dans les rayons le fer de lance de Microsoft, mais qui coûte pour sa part de 799 à 1 799 euros.